La loi du 6 février 2014 visant à mieux encadrer l’utilisation des produits phytosanitaires au niveau national, dite ‘loi Labbé” et la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, prévoient que les produits phytosanitaires (sauf les produits de bio-contrôle inscrits sur une liste) seront interdits :
Ce changement de pratique a entraîné un véritable bouleversement dans la façon de traiter l’espace public pour la mairie.
Grâce à l’acquisition de nouveaux matériels (balayeuse de voirie, épareuse…), les employés communaux interviennent sur les trottoirs, places, parkings et bords de route. De plus, l’engazonnement de nouvelles zones ou les praires naturelles évitent le traitement de ces espaces.
Pas à pas, la nature reprend sa place après des décennies passées à l’éradiquer.
La conception traditionnelle du cimetière minéral, où les plantes sont synonymes de défaut d’entretien, a fait son temps. Le passage au zéro phyto permet d’envisager le cimetière comme un espace paysager, où la nature a toute sa place. L’entretien d’un cimetière sans pesticides nécessite plus de main d’œuvre (près de dix fois plus).
Le service des espaces verts travaille progressivement sur la végétalisation du cimetière pour limiter le recours au désherbage mécanique. La phase de transition demande plusieurs années pour arriver à un rendu esthétique, le végétal devant s’adapter au terrain. Mais à terme, c’est la sauvegarde de la nature qui est en jeu. Le choix du respect de l’environnement est une priorité et le changement des mentalités ne pourra que faciliter l’appropriation de ce nouvel espace « vert ».